arnaud martin

A
A
Les murs de Bangkok par Bertrand Lorquin, conservateur du Musée maillol.

Arnaud Martin est né durant l'année faste de 68 et se définit autodidacte à cent pour cent ! L'illustration, la bande dessinée ne lui demanda aucun autre apprentissage qu'une assiduité personnelle. Arnaud collabore pendant plusieurs années au journal Détective, reconnaissable entre tous dans les kiosques par ses images réalistes peintes en première page. Il apprend là, un peu comme Magritte dans son activité d'affichiste, à composer une image efficace et parlante. Sa collaboration au magazine Rock and Folk et au journal Le Monde achève de lui donner une technique irréprochable dans le dessin. Arnaud Martin a exécuté pendant quatre ans des peintures murales qui décorent les murs des villes, des édifices ou des équipements collectifs. Tout comme les artistes du Pop Art qui utilisèrent les recettes de la publicité et de son imagerie, Arnaud récupère dans son travail une manière de peindre qu'il détourne au profit d'un tout autre domaine. C'est ainsi que la série des murs de Bangkok vit le jour. Arnaud est entré de plein pied dans la peinture en tant qu'art. Il va utiliser une technique originale pour réaliser ses compositions. Extraits du portrait écrit par Bertrand Lorquin,
conservateur de la Fondation Dina-Vierny Musée Maillol.
A
A

On m’a souvent posé la question : pourquoi les Murs ? Il m’appartient donc d’apporter quelques explications sur ma façon de travailler.

L’idée des Murs m’est venue dès le premier jour de mon arrivée en Thaïlande, en découvrant les ruelles du quartier chinois de Bangkok. Toutes ces affiches vieillies, délavées et souvent déchirées formaient un patchwork magnifique rehaussé de cette calligraphie chinoise si parfaite.

Séduit, j’ai fait des photographies. Au développement de la pellicule, j’ai compris que ce que je voulais peindre, c’était ça.

J’ai continué mon exploration de Bangkok et mon idée a été renforcée par mes promenades dans les vieux quartiers de la ville. Les marchés émaillés de restaurants improvisés, les entrées des maisons où des bâtonnets d’encens brûlent en permanence, les guirlandes de fleurs rappelant que la Thaïlande est profondément bouddhiste, tout cela m’a plus inspiré que les luxueux buildings des nouveaux quartiers.

Plus tard, au Laos, dans la vie animée des marchés que j’affectionne, j’ai vu des vendeurs de calendriers des pin-up locales et des coiffeurs qui, en un tour de main, réalisent une coupe impeccable pour un tout petit prix.

Je ne m’arrêterais pas à ces premières émotions, je sais qu’on doit aller plus loin dans la connaissance d’un pays qu’on a aimé d’instinct, mais, comment aurais-je pu ne pas témoigner déjà cet émerveillement que l’Asie m’apporte depuis des années.

Arnaud

arnaud martin

lien

me contacter